
Kinshasa — Face aux embouteillages chroniques qui paralysent la capitale congolaise, le président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, a instruit le gouvernement d’examiner la possibilité d’associer l’armée nationale dans la gestion de la circulation routière.
Cette décision, révélée ce samedi, intervient alors que les bouchons dans plusieurs artères de Kinshasa continuent de détériorer la mobilité urbaine, avec des conséquences économiques et sociales considérables.
Selon la présidence, l’implication des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) viserait à renforcer la présence de l’État sur les routes et à « imposer l’ordre », là où les mesures habituelles de la Police de circulation routière (PCR) semblent insuffisantes.
« La situation est devenue critique. Il est temps d’explorer des solutions fortes pour rétablir la fluidité et sécuriser les usagers », a confié un conseiller présidentiel sous couvert d’anonymat.
Cependant, cette perspective suscite déjà des débats. Certains observateurs estiment qu’impliquer l’armée dans une mission de gestion civile pourrait brouiller les rôles institutionnels et poser des problèmes de coordination. D’autres, en revanche, y voient une réponse d’urgence face à la gravité des blocages qui asphyxient quotidiennement la capitale.
En attendant la décision finale du gouvernement, les Kinois espèrent des mesures concrètes et rapides. Car au-delà de la discipline routière, beaucoup pointent aussi le manque d’infrastructures adaptées, la vétusté du réseau et l’occupation anarchique des chaussées comme causes profondes de ces embouteillages récurrents.
Elie NSANA