
Kinshasa, RDC – Dans un acte symbolique fort, l’ancien président de l’Assemblée nationale, Vital Kamerhe, a cédé son poste au 1er vice-président Jean-Claude Tshilumbayi ce jeudi 25 septembre 2025. Alors qu’il quittait son fauteuil, Kamerhe a déclaré avec gravité : « Les hommes passent, les institutions restent. » Cette déclaration met en exergue la volonté de renforcer l’indépendance et la pérennité des institutions, même face aux turbulences politiques.
L’Assemblée nationale vit actuellement un tournant décisif, marqué par l’examen des pétitions visant plusieurs figures importantes de la chambre basse. Ce vendredi, les députés s’apprêtent à discuter et à se prononcer sur les cas de trois responsables en poste : Jacques Djoli, le rapporteur, Chimène Polipoli Lunda, la questeur, et Grâce Nsema Paniny, la questeur adjointe. Ces pétitions, si elles sont validées, pourraient mener à une série de destitutions au sein de l’Assemblée.
Il est à noter que la démission de Vital Kamerhe a été suivie par celle de Dominique Munongo, la rapporteure adjointe, un geste qui témoigne de la volonté de certains membres de faire place nette en attendant une réforme du système. Ce départ collectif de plusieurs figures de proue marque sans aucun doute un tournant dans le paysage politique de la RDC.
La séance de ce vendredi, présidée par Jean-Claude Tshilumbayi, pourrait déboucher sur un vote décisif. Les regards sont désormais tournés vers l’Assemblée nationale, alors que le pays se prépare à un moment politique potentiellement historique.
Le climat est tendu, mais l’issue de cette séance pourrait non seulement redéfinir l’équilibre interne de l’Assemblée nationale, mais aussi marquer le début d’une nouvelle ère de gouvernance.
Elie NSANA