Ce 30 septembre 2025, la Haute Cour militaire de la République Démocratique du Congo (RDC) a prononcé une sentence capitale en l’absence de Joseph Kabila, ancien président du pays. Il a été reconnu coupable de trahison, crimes de guerre, crimes contre l’humanité, complot et insurrection, en lien avec son soutien présumé aux rebelles du M23 soutenus par le Rwanda.
La Cour a ordonné une indemnisation de 50 milliards de dollars américains au profit de l’État congolais et des victimes des violences liées au conflit dans l’est du pays. Elle a également requis l’arrestation immédiate de Kabila, bien que sa localisation demeure inconnue depuis son apparition en mai 2025 à Goma, une ville contrôlée par le M23.
Ce verdict survient dans un contexte de tensions politiques croissantes entre le gouvernement actuel dirigé par Félix Tshisekedi et l’ex-président Kabila, qui a quitté le pays en 2023 après avoir perdu son immunité parlementaire. Le procès, mené en l’absence de l’accusé et sans défenseur, a été critiqué par les partisans de Kabila comme étant politiquement motivé. Le Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie (PPRD), dirigé par Kabila, a dénoncé une décision injuste visant à éliminer un acteur politique majeur.
Cette condamnation intervient alors que la RDC est confrontée à une crise humanitaire majeure, avec environ 7 millions de personnes déplacées et plus de 3 000 morts depuis le début de l’année, principalement en raison des affrontements entre les forces gouvernementales et le M23.
Le verdict pourrait avoir des implications profondes sur la stabilité politique et sociale du pays, exacerbant les divisions internes et compliquant davantage la recherche d’une paix durable dans l’est de la RDC.
Elie NSANA






